• Ce blog va rester à l'abandon pendant quelques jours,
    Merci à tous ceux qui se sont un peu pencher sur mes écrits et mes gouts.

    A très Bientôt.


    votre commentaire
  • Je me souviens d'un conte que me racontait ma mère pour m'endormir.

    C'était l'histoire d'un enfant qui dès qu'il part se promener hurle "Au loup !" et les chasseurs accourent mais pas de loup. Après de nombreuses répétitions de ce gag idiot, le menteur n'a plus aucune crédibilité, les chasseurs ne viennent plus, un loup arrive vraiment et gobe l'enfant. Heureusement, les chasseurs tuent le loup et délivrent finalement l'enfant de la panse de la bête. C'est exactement ce à quoi j'ai pensé hier soir en regardant notre vieux président défendre la Constitution européenne.

    Le bougre a trempé dans toutes les histoires, dans des magouilles qui feraient pâlir un baron de la drogue colombien. Il a viré de bord, bourlingué en eaux troubles, navigué en eaux troubles en jurant à chaque fois que c'était la vérité ou du moins qu'il fallait lui faire confiance.

    Pour une fois, face à la Constitution européenne, il me semble qu'il a totalement raison. Tout le monde ne parle que de la troisième partie du texte -le volet économique qui n'est que la reprise des traités DÉJÀ ratifiés- en occultant la vraie portée de la constitution : les deux premières parties sociales et humanistes. Le débat est faussé par ceux qui n'expliquent pas ce qu'est une constitution ou par ceux qui ne s'arrêtent qu'à la partie la moins importante dans la mesure où celle-ci existe déjà et est déjà effective.
    Hier soir, face à Pujadas et la belle Arlette -duo qui est à l'information ce que Margueritte Duras est à la littérature-, notre pitre élyséen a voulu défendre d'une voix perdue sa position, il a tenté de faire entendre ce qui me semble être la voix de la raison... mais on ne pouvait s'empêcher d'entendre en arrière plan une petite ritournelle fredonner : "Regarde, il a déjà crié mille fois au loup...".


    votre commentaire
  • Aujourd'hui,

    L'inspiration ne vient pas véritablement pour donner un quelconque conseil de lecture, de musique ou de jeu qui ne sera, de toutes manières pas suivi.
    Suite à une très courte discussion sur un forum que j'affectionne particulièrement je me suis posé la question de savoir pourquoi j'écris quotidiennement ou presque sur la toile...

    La réponse m'est venue ce matin en me connectant à cette page. Mon blog n'est en aucun cas destiné à être une thérapie -je me supporte difficilement mais j'y arrive tout seul-, un exutoire à une frustration ou à une rage quelconque -j'écris par ailleurs et j'ai déjà été publié-, ce n'est pas par un narcissisme forcené.
    En réalité, la réponse qui m'est venue est différente de tout cela. Si je scribouille numériquement quasiment chaque matin, c'est pour retrouver simplement et uniquement le plaisir d'écrire qui plus est sur des sujets que j'apprécie. Comme la lecture, l'écriture est un véritable plaisir et non une obligation. Ce n'est plus une énième Dissert' à rendre sur "A la manière de Colette, vous raconterez vos vacances" ou "Les constitutions sont elles des tentes dressées pour l'éternité ?" mais un petit peu d'espace laissé se dégourdir la plume.

    Ce qui est presque amusant c'est que l'écriture se heurte très rapidement -pour ma part en tous cas- à une espèce de mur de pudeur. Dès que j'ai la sensation de parler de moi de manière explicite ou de me livrer, la main se bloque, l'écriture devient honteuse et j'arrête.


    14 commentaires
  • ... de ne pas avoir pris le temps de parler à ceux qui nous sont proches pour se rendre compte lors de leur dernier souffle qu'on aimerait bien rattraper ces foutues cinq minutes que l'on a pensé pouvoir toujours retrouver.

    Mon spleen guide un peu trop mes lectures ! Je ne saurais que trop vous conseiller la superbe, la magnifique Lydie Salvayre et notamment sa Compagnie des Spectres.
    L'histoire d'une mère et d'une fille qui se sont perdues de vue ou plus exactement d'une fille qui s'est éloignée de sa mère radoteuse et qu oscille entre folie et lucidité fébrile. Réunies par le hasard, l'irruption d'un huissier chez la mère va faire basculer la fille dans la folie de sa génitrice.
    C'est drôle -humour TRÈS noir-, très bien écrit -c'est pas du Beigbeder en somme-, touchant, prenant...

    Comme la plupart des romans de Lydie Salvayre, celui ci est un petit bijou qui se dévore très rapidement.

     


    2 commentaires
  • Je m'étais fixé une règle en commençant ce carnet électronique : ne pas parler de moi.
    C'est vrai qu'en parlant de nos coups de coeur, on se dessine en ombres chinoises, ciselées grossièrement mais suffisamment distinctes pour qu'un oeil avisé cerne un peu notre personnalité. Aujourd'hui j'ai du mal à conserver cette ligne directrice car je viens d'apprendre qu'une personne qui m'est très chère n'a plus que quelques jours à vivre.

    Cette phrase est sans doute la pire que l'on puisse entendre "Il ne vous reste que quelques jours à vivre". On est plus vivant mais pas encore mort. Une espèce de temps d'hésitation entre vie et trépas.

    Je ne le relirais pas tout de suite, mais ça me fait penser au Tome 2 du Combat Ordinaire de Manu Larcenet. Très belle bande dessinée.


    13 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique