• Hier soir,

    Comme chaque mardi le réflexe pavlovien s'est déclenché et j'ai allumé la TV pour regarder tranquillement l'île de la tentation. Je ne la regarde plus que d'un œil distrait car on sent que la société de production est obligée de broder pour assurer le nombre de diffusions prévues dans le contrat. Hier le niveau a cependant été un peu plus relevé. Le départ de Bob et de « Je suis vendeuse dans une boutique d'habits car j'aime les contacts humains et les habits » a recentré l'expérience sur nos trois vrais couples prometteurs.

    Commençons par Sam et Gwen car au final ce sont les deux qui font le moins de vagues et les moins pourris. Gwen c'est la nana qui s'est faite passée dessus par tout le lyc... pardon par tout le collège alors qu'elle rêvait d'un prince charmant doux et tendre. Sam c'est le brave bourrin pas bien futé mais pas méchant pour un sou. Il dit les choses qui lui traversent l'esprit et réfléchit après. Ce sont un peu nos deux candides de l'aventure, le couple de cousins qui habite dans la Creuse, monte « à la capitale » et qu'on ose pas trop montré même si, au final, on les aime bien... mais de loin.

    Viennent ensuite Roberto et Machine –désolé son petit prénom m'échappe-. Là, déjà, c'est plus sympathique : elle joue le rôle de la nana naïve qui n'a pas l'air méchante mais dont on se dit qu'elle doit être aussi amusante qu'un enterrement mormon sous une pluie d'automne un dimanche après midi. Lui, c'est l'homme dans toute sa médiocrité : lâche, un cerveau qui ne doit être composé que de corps caverneux, une opinion de lui-même gonflée au testostérone... Roberto c'est un peu l'ignoble qui veut épouser la gentille naïve qui le pense amoureux d'elle alors qu'il ne pense qu'à l'appart agréable qu'elle a.

    Enfin, il y a toujours les irréfutables, les immuables, les inamovibles culturistes. Je zappe rapidement la blonde peroxydée aux dents qui feraient peur à Joey Star pour me concentrer sur le  vrai, le beau, le pur, l'absolu représenté par François. J'ai eu deux très gros frissons hier soir. Le premier lorsque durant le feu de camp, il a dit d'un des tentateurs : « Il doit avoir un vocabulaire limité ». C'est ça toute la magnificence de François. C'est de symbolisé à la fois le bœuf moyen qui s'embrasse les biceps et le décérébré chronique qui se sent absolument et définitivement supérieur. François, c'est l'adepte de tuning qui rirait de la 206 sans spoiler de quelqu'un.

    Vint ensuite le délicieux moment où il parla de faire un enfant avec sa blondasse.
    A cet instant précis, la seule question qui a traversé mon esprit a été : doit-on stériliser les culturistes ?

     


    2 commentaires
  • Il y a des jours comme ça où le coeur n'y est pas.

    Rien ne va vraiment mal mais rien ne marche vraiment droit : le muscle là tire un peu trop, on a une barre dans la tête de là à là, une légère douleur dans le bras gauche se fait sentir... Et puis on a aussi ce fichu dossier à traiter, ce mec au bureau qui nous saoule, les parents à qui l'on doit rendre visite depuis un mois et demi qui s'impatientent...

    Mais au final, c'est comme ça que l'on sait que l'on va bien. Pouvoir se pourrir la tête avec des broutilles, pouvoir se poser des questions aussi existentielles que de savoir ce qu'il reste dans le frigo est un luxe de personne bien portante.
    Le jour où le gros pépin arrive, on oublie les détails.


    4 commentaires
  • Lorsque j'ai commencé à papoter avec des personnes sur Internet,

    J'avais une petite musique au fond de la tête qui chantait : ce sont de gros loosers qui passent leur temps devant l'écran, laisse tomber. Le souci c'était alors de me demander ce que je faisais là, moi aussi à papoter grâce à un clavier, une souris et un moniteur.
    Et puis, j'ai franchi le pas. J'ai rencontré un joueur de backgammon qui est devenu un ami, quelqu'un que j'estime et apprécie. La première personne normalement constituée se dirait : "En fait, je me suis planté. Il doit y avoir des gens bien qui passent un peu de temps sur Internet". Ca c'est le raisonnement normal... Mais personnellement je suis bien plus long à la détente que ça et me dis "Ce mec, c'est vraiment l'exception".

    L'expérience forum arrive ensuite. Et là, au milieu de trois décérébré chroniques et d'une poignée de jeunes acnéiques dont je ne comprends même pas les messages (Kikoo lol ptdr J'kiff trop c'ke tu ekri), s'est formé une petite communauté. Et là encore, le pas a été franchis, nous nous sommes rencontrés. Précautionneusement, avec distance car nous avions tous en tête une petite chanson qui disait : "S'ils sont sur Internet, ce sont des asociaux chroniques"... Et finalement on se revoit, on va prendre une mousse ensemble en papotant comme si on se connaissait depuis un bon moment, on correspond un peu : l'un pose des questions religieuses, l'autre raconte ses pérégrinations dans le monde du cinéma et les liens se font.

    Internet ce n'est pas forcément un repère d'asociaux, ce n'est pas forcément un lieu de fausses relations ou d'exhibition. Ca peut-être un merveilleux lieu de rencontre.

    PS : à ceux qui se reconnaîtront dans les "rencontrés" : ouais je tombe dans le sentimentalisme... c'est l'âge.


    4 commentaires
  •  
    Après le traumatisme subi lors de l'Île de la Tentation,
    Il me faut écrire une note un peu plus positive. Hier soir pour me remettre de la pire demande en mariage jamais vue, j'ai regardé un petit épisode de ma nouvelle série culte : Desperate Housewives. Le pitch est simple : dans une banlieue chic américaine, nous suivons la vie de quatre femmes au foyer unies par le suicide de leur amie commune. Jusque là, ça sent l'ersatz de Bridget Jones mâtiné d'un soupçon des Feux de l'Amour.
    Pourtant, il n'en est rien ! Desperate Housewives est une merveille. C'est la deuxième série, après Nip/tuck à me rendre accroc à ce point là. Même Lost qui est assez plaisant à regarder ne m'accroche pas autant. Pourtant, l'action n'est pas vraiment soutenue, le mystère qui sert de fil rouge à la première saison est un peu léger mais... il y a des personnages qui sont F.A.B.U.L.E.U.X. Au-delà des quatre actrices principales,  gravite toute la communauté de cette banlieue : la commère du coin, la nymphomane, les enfants, les nouveaux voisins, les maris des quatre femmes au foyer, le beau flic/plombier... et tout se monde la a sa petite vie bien rangée en apparence et son background bien chargé.  La série met un coup de projecteur sur quelques membres de cette communauté hétéroclite au fur et à mesure des épisodes et on s'attache petit à petit à untel et untel.
    Jusque là, c'est relativement classique même s'il est rare de tomber sur une série où tous les personnages sont aussi fouillés. Ce qui fait la force de Desperate Housewives c'est son humour totalement décalé et sa distance vis-à-vis du sujet. Dans Sex and the City, on suivait la Héroïne et ses états d'âme pimentés par les aventurettes de ses copines. Là, non. On passe du couple avec ses problèmes sexuels et maritaux à ceux de l'ancienne directrice de com' en charge de ses deux garçons insupportables avant de retrouver la célibataire du group en pleine dispute stérile avec son ex. Et chacune de ces tranches de vie est livrée brute, sans mise en scène qui accuse l'un ou l'autre. Ça ressemble à La vie Mode d'Emploi de Perec avec un look plus sexy et en moins sérieux.
    Desperate Housewives c'est un peu le jeu vidéo les Sims avec un joueur vicieux et intelligent .

    2 commentaires
  • Si vous vous attendez à une petite chronique légère et amusante, passez votre chemin.
    Hier soir, l'île de la tentation nous a montré un moment de désoeuvrement absolu et a provoqué chez moi un sentiment de désolidarisation totale de l'espèce humaine.

    Je passerais rapidement sur le "massage tantrique" de François, sur les yeux de Céline Géraud qui tombent tellement qu'ils sont douloureux à regarder -d'ailleurs, j'ia remarqué que lors des prises de nuit, les maquilleurs la tartinent doubelment pour tenter de redresser son regard si touchant de cocker en fin de vie- pour en venir au sujet principal de cette épisode 5 : le départ de Bob l'éponge et de l'Esmeralda de franprix.

    Au début, en le voyant arriver avec une chemise qui m'a fait penser à un Fonzie de supérette, en l'entendant articuler trois mots avec une intonation d'acteur amateur qui ferait le figurant dans un court métrage de l'école primaire Prévert à Mortagne Perche j'ai commencé à sourire doucement. La plaisanterie facile, Nico est un bon client : le regard aussi expressif qu'un vidangeur, le vocabulaire aussi vaste que le luxembourg sur une mapemonde d'agenda... le bon mot vient vite.
    Mais hier, "Nico" et Marion m'ont détruit. Ils m'ont anéanti, réduit en miettes, mis à genoux... Lorsque je l'ai vu mettre le genou à terre, j'ai fermé les yeux et je me suis dit que c'était impossible, que l'humanité n'en était pas à ce niveau là. Et pourtant si. Après le sublime éParlez entre vous" du garde chiourme de service -bha bien sûr cocotte, il y a juste toi et ta trogne de cocker, 12 cameramen, 3 preneurs de son et quelques milliers de telespectateurs qui regardent-, Bob l'éponge a demander en marriage sa "femme" lors de l'île de la tentation. Relisez calmement cette dernière phrase : il a demandé sa femme en mariage durant l'île de la tentation.
    A cet instant précis, la seule question qui m'a traversé l'esprit a été : je devrais peut-être me remettre à fumer, ça accélerera le processus, non ?

    7 commentaires