Je prends deux ou trois lexomil, un ou deux xanax,
Je me sens plus calme et vais pouvoir parler un peu de Manu Larcenet. Ahhh, Manu Larcenet. Je n'ai pourtant vraiment pas une nature de fan si chère à un chanteur chauve tellement maladroit qu'en se rasant le crane, il se coupe le sourcil mais, je dois avouer que peu d'ouvrages de ce dépressif graphomaniaque m'ont déçu.
Je commence par une série nommée les Entremondes, actuellement composée de deux volumes.

- Eaux Lourdes :  C'est avec cet album que j'ai découvert Manu Larcenet hors fluide glacial. Exit les blagues de potaches et le  ton rigolard de Bill Baroud. Ce Tchernobyl revisité est une petite perle de désespoir ou "plaidoyer écolo-humaniste" comme pourrait le dire Télérama. Le dessin permet dédramatise un peu le sujet mais pousse aussi à plonger totalement dans l'histoire -c'est, par exemple, diamétralement opposé à Bilal-.

- Lazaar :  Un sherif adorateur du KKK tente de lyncher un noir qui se rebiffe. Les deux meurent et se retrouvent unis par la haine dans une quète au delà de la mort. J'ai, pour être honnête, moins accroché qu'au précédent mais ça reste une excellente bande dessinée.