• Hier soir,

    Je suis allé voir la réédition du film de Cronenberg de 1984 : Dead Zone...
    Non, évidemment non. Hier soir, je me suis planté –comme mon ordinateur d'ailleurs- devant le dernier épisode de l'Ile de la Tentation. C'était un peu comme une dernière soirée de vacances où se retrouvent les amis d'un été : personne n'a vraiment envie de parler, tout le monde sait qu'après cette soirée on ne se reverra peut-être jamais, on regarde en coin les jeunes filles à la peau joliment halée avec lesquelles on s'est égaré durant une nuit, on repense aux moments doux et futiles passés ensemble mais on a aussi hâte de retrouver ses vrais amis.

    Pour faire plus simple, hier soir, TF1 nous a gratifié d'un spectacle poussif d'où l'on sort un peu gêné et avec un goût désagréable en bouche. La structure même de l'émission montrait que TF1 pense avant tout s'adresser à ceux qui veulent de l'histoire d'amo... pardon de cul salasse avec déballage  de chairs, de poils et plus si affinités. Comment, sinon, aurait-ils pu penser ne serait ce qu'une seule seconde que Roberto et son oie blanche ou Sam et la miss T-shirt mouillé du camping Montargis 1997 étaient plus intéressants que François et Laurence ?

    Oublions donc les deux couples « chauds » pour se pencher sur le seul attrait qu'aura eu cette saison relativement décevante : nos culturistes favoris. Après un cruel et jouissif rappel des râteaux de Laurent et du sacrifice digne d'Abraham de Cyprien pour rejoindre miss tromblon dans sa chambre, nous avons retrouvé Laurence face à la présentatrice. Je dois avouer que j'ai eu du mal à tout comprendre. Laurence face à une caméra ne parle pas français. Elle grogne un patois compris dans le quartier sud de Roubaix entre la cité des Acacias et le lotissement des Bouvreuils. Ensuite est venu celui qui aura toujours une petite place dans mon cœur : Laurent. Le bestiau est arrivé sereinement, chemise ouverte sur son large torse épilé, oreilles au vent et œil aussi plein que le gosier d'un enfant du Niger. On le sentait confiant. Et là, Laurence est arrivée. Ce fut un moment rare. Un moment où tout se joue très vite. En quelques phrases, elle lui a dit : « tais toi et écoute, tu es un mec pénible et lourd mais je n'ai que toi et j'ai un peu pitié alors on oublie et on recommence comme avant ».

    C'est ça la richesse de cette émission. C'est de faire oublier pendant une semaine à Laurence qu'elle vit une vie aussi palpitante qu'un épisode de Derrick avec un mec minable dans une région en faillite puis de la ramener à la réalité...

    Au final, Laurence c'est un petit bout de chacun de nous : on aspire à un Eden loin de tout pour vivre d'amour et d'eau fraîche et on se retrouve derrière un ordinateur dix heures par jour en essayant de temps à autres de vivre de petites bribes de nos rêves enfouis avant que la réalité ne revienne à nous.

    PS : il va falloir que je me trouve une nouvelle émission maintenant...

     


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  • Demain,

    C'est la fin... Je tâcherais de suivre l'impératif de je ne sais plus quel philosophe -de mémoire c'est Spinoza mais à vrai dire on s'en fout un peu- :

    "Ne pas crier, ne pas pleurer, comprendre"

    A demain pour la dernière valse du François.


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  • Comme toutes les semaines,

    Je suis allé chez mon marchand de journaux favori, ai sorti deux euros de ma poche puis ai pris un Charlie Hebdo... C'est un réflexe depuis la prépa. Au début c'était par simple esprit de contradiction : arriver en prépa "HEC" avec un journal réputé d'extrême gauche sous le bras me semblait être assez ironique. Quel crétin.

    Toujours est-il que le geste est resté. Cavana, Cabu, Polac, Oncle Bernard, Wolinski -et maintenant Riad Sattouf et Sfarr- font partis de ma petite joie du mercredi matin en prenant le métro.
    Bien sûr Charlie véhicule un bon nombre de clichés, bien sûr il y a Siné dont l'immuable esprit obtus en devient amusant, bien sûr il y a du mauvais goût et de l'humour caca prout bite qui ne me fait même pas sourire. Pourtant j'affectionne cette feuille de choux avec quelques jolies plumes et des petits mickeys rigolos.
    A l'inverse je n'ai jamais pu supporter le Canard enchaîné. Un journal de profs, un Minute de "gauche", une importance autoproclamée et des calembours en Bresse...

    Comme quoi, un canard parfois, c'est comme une poule, ça ne vole pas bien haut.


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  • Le rendez-vous hebdomadaire était pris,

    Je me suis échauffé pour retrouver la fine équipe des trois couples et des séducteurs de pacotilles envoyés loin de France pour rehausser le QI moyen de notre beau pays et accessoirement pour tourner la nouvelle saison de l'Ile de la Tentation.

    Après quelques épisodes décevants liés à l'éviction des deux pleureuses spongieuses, l'épisode des rendez-vous de 24h est arrivé. Oublions les histoires de coucheries inintéressantes de Roberto, Gwen, Sam et Lalie pour nous concentrer sur le seul, le vrai, l'unique couple digne d'intérêt de cette saison : François et machine.

    C'est simple lorsqu'ils ont choisi leur célibataire favori, on a clairement vu l'éclair de panique absolue dans le regard vide du ou de la condamné(e). Cyprien restera a jamais dans les annales de la télévision comme celui qui a massé un thon mort et qui a osé aller dormir à côté... Mais à la limite, la pitié qu'inspire cette brave fille du Nord pourrait presque expliquer ce geste désespéré et pousser une association caritative à sponsoriser Cyprien.

    Pour Annabelle, la sainte qui a du passer 24h avec François, je pense que l'on devrait proposer une palme, un césar ou une récompense quelconque. Elle a du passer 24h avec l'aboutissement de la misère humaine, avec le point de non-retour du mauvais goût. Les yeux écoeurés de la gente demoiselle lorsque le paon castré pavane devant elle en string de bain valait véritablement un prix. On imagine bien la production « On passe la scène où elle lui hurle dessus « ne me touche pas gros beauf, rien que d'être à moins de 10 mètres de toi me fait vomir ! » ou on la coupe au montage ? »

    C'était beau, beau comme une gourmette avec le signe astrologique gravée dessus...


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  • Aujourd'hui,

    Je parcourais rapidement les infos avant d'en venir à celle qui pour moi est un moment historique au même titre que le mur de Berlin -le retrait des israéliens de Gaza- et je suis tombé sur de nouveaux articles sur les déchirements internes du PS. Rocard trouve une formule médiocre -"se soumettre ou se démettre", hollande végète, Jack Lang se dit de gauche et Peillon critique les vieux loups du parti...

    C'est donc ça un parti politique un machin qui ne vit que pour ses querelles internes et hurle dès qu'un autre parti fait quoique ce soit ? C'est donc ça l'image qu'ils donnent nos sémillants hommes politiques, celle de nombrilistes mesquins et revanchards ?
    Aujourd'hui, il y a la restitution de Gaza aux palestiniens, le crash au Venezuela, plus de 40 morts à Bagdad, des incendies qui ravagent des régions entières et le PS qui joue à "c'est celui qui dit qui y est". Quelle image magnifique de la politique. Quelle utilité incroyable de ces hommes qui sont sans doute très intelligents par ailleurs.


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