• Voilà,

    Après 6 années d'études post bac, je me décide enfin à affronter pour de bon le terrible monde du travail. Lorsque l'on est encore étudiant, on se dit que c'est vraiment horrible :
    - des partiels qui ne servent pas à grand chose,
    - des profs qui se foutent de leurs cours et des élèves,
    - des matières totalement vide de sens et de finalité,
    - des mémoires qui ne seront jamais lus à pondre durant l'été quand toutes les personnes à interviewer sont en vacances.

    Et au final, on ne se rend plus compte du petit cocon douillet dans lequel on est. On bosse un peu à côté pour arrondir les fins de mois, on se socialise assez facilement pour peu qu'on ne soit pas un grizzly en phase de pré hibernation, la compétition entre élèves est quand même plutôt bonne enfant et les filles sont encore fraîches et pas fatigantes à regarder !
    Après c'est une autre paire de manches : "Vous n'avez pas de chance, on est pas dans une phase très faste et ce qui manque le plus ce sont des maçons, des plombiers". Voilà ce que nous a sorti une chasseuse de têtes de mon école. Ok donc je viens de me taper 6 ans d'études, deux mémoires, des finances publiques, Madame Piétri pour qu'on me dise qu'en fait, je ne trouverais pas de boulot. C'est encourageant.

    Première étape : Le CV. Déjà, là on sent la partie de plaisir. "Il faut que votre CV tienne sur une page. Ok ma poulette. Seulement pendant toute notre scolarité nos profs nous ont dit : "Multiplié vos stages et expériences, ce sera valorisé !". Comment faire tenir 8 stages et boulots, 6 années d'études, des langues, des activités annexes sur cette sacrée page 21*29.7 sans devoir offrir une loupe à chaque employeur potentiel.
    Ensuite, il faut : "Vous valoriser sans mentir mais en mettant en avant des points positifs et en les développant
    - Madame, j'ai fait le café et les photocopies pendant deux mois.
    - Parfait, dites : audit sur les process de gestion des stocks et animation d'équipes.
    - Mais, madame, c'est mentir, ça.
    - Non, c'est appuyer sur les points positifs".

    Les autres étapes viendront après...


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  • Avant que cela ne soit annoncé officiellement,

    Je prends les paris : Jean-Louis Borloo va avoir la lourde tâche de succéder aux mariole de Matignon.
    Je ne peux m'empécher de bien aimer ce mec : tronche d'éthylo tabagique ravagé, air coquin, tombeur de femmes, bagou à déstabiliser à peu près n'importe qui, expérience d'élu pas mal réussie dans le Nord, gros penchant à gauche... Borloo inspire plutôt la sympathie.

    Ma seule espérance est qu'il ne serve pas au repris de justice de l'Elysée d'homme à brûler avant l'échéance des présidentielles.

    Vas-y Jean-Louis !


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  • Aujourd'hui,

     

    Je suis tellement désoeuvré par ce qu'il vient de se passer que je reviens à mon ancienne formule de Blog : de petites recommandations de lectures/musique/...

     

    J'ai récemment relu un ancien primé d'angoulème : Baru et son Autoroute du Soleil. L'histoire est assez folle et amusante : deux compagnons de fortune se retrouvent pris dans un road movie poursuivi par le leader d'un parti d'extrème droite populiste.

    C'est avant tout une superbe histoire d'amitié. Un peu comme dans un Thelma et  Louise masculin, les rapports entre les deux fuyards évoluent, mutent. Partant d'un rapport de fascination d'Alexandre pour Karim, les sentimnts vont se transformer en véritable amitié.

    C'est sobre, bien écrit, bien dessiné –il faut aimer- et ça ne tombe jamais dans le cliché.

     

    A propos de dessin... Je voudrais juste dire quelques mots douloureux concernant Bernard Chenez. Cet homme est l'homme sans bras qui sévit sur France Télévision et fait des gribouillis infames pour Stade 2 et Roland Garros.

    Au début, j'ai innocemment pensé qu'il le faisait exprès ou que c'était Kevin, son petit neveu de 4 ans qui avait piqué le Stylet. Eh bien non. C'est bien Bernard, un homme mûr voire rance qui fait ces petits mickeys aussi beau qu'une décharge à Thionville. Il doit avoir un sacré piston pour être encore à son poste.


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  • Ca y est, c'est fait. C'est même fini.

    J'ai affronté la file d'attente, supporter le voisin qui fait scrounch scrounch avec son pop corn dégoulinant de graisse, expliquer à moi moitié que, "Non, Luke n'est pas encore là et Leia n'est pas la mer d'Anakim mais sa fille" et je me suis installé dans le siège pour voir l'épisode III.

    Je ne suis pas un véritable fan. Je n'ai pas de statuette de Yoda, de faux sabre laser chez moi et je ne parle pas le wookie couramment. Mais Star Wars reste un petit attachement particulier teinté d'une pointe de nostalgie et de tendresse.
    A la différence des vrais fans, je suis TRES bon public devant cette saga qui pour moi ressemble à un péplum nimbé d'un soupçon de tragédie antique. Il suffit que j'entende le générique en voyant défiler le texte et je deviens un enfant de six ans. Tonton Georges avait réussi à me faire râler avec Jar Jar Binks et quelques autres ratés mais c'était toujours avec un petit sourire que je sortais de la salle. Comme après une bière avec un vieux copain perdu de vue depuis longtemps.

    Là... non. Je suis bien rentré dans le générique, j'ai trouvé ça... joli. Pour faire simple, j'ai cru être devant un film de Chuck Norris ou de Steven Seagal. Et en sortant, je m'étais ennuyé. Ca court dans tous les sens, ça se bat en permanence, ça fait boum, ça fait plouf et ça sort une vanne pourrie toutes les demies heures. Au final, j'avais un petit goût amer en bouche. Celui que l'on a en quittant quelqu'un à qui on voulait dire plein de chose mais avec qui on a au final parlé du temps qu'il fait.


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  • Je viens de dévorer un livre... étonnant.

    Mythologies de Roland Barthes. Déjà ça commence de manière ardue : c'est un point vert seuil donc collection philo. Ensuite, en feuilletant un peu, on se rend compte que beaucoup des textes réunis dans cet opuscule ont été publiés dans la revue Esprit. N'ayant pas fait Normal Sup Philo, je commence légèrement à trembler.

    Et là, la lecture commence. Pour faire simple, Barthes a essayé de décoder la portée mythologie d'actes quotidiens : regarder le catch, la DS de Citroën, le steak frites. C'est écrit avec un second degré et un humour absolument incroyable Ca en ressemble presque à des chroniques de type Vialatte ou Desproges. Seule la dernière partie du livre intitulée le Mythe Aujourd'hui est vraiment de l'analyse philosophique. Le reste est drôle, admirablement fin et bien écrit.

    L'ouvrage m'a tellement séduit que j'ai fait quelques recherches sur son auteur et là, stupeur ! C'est un apôtre de la lecture et de la littérature. Visiblement pas un pédant salonard mais un amoureux des lettres qui préconisait une lecture éclectique. Comme le disait un de mes professeurs il y a déjà un bon bout de temps : "Tu sais quand tu es en face d'intelligent lorsque tu te sens moins con" et bien Mythologies de Barthes est un livre intelligent.

    Hier soir, je n'ai pu m'empêcher, tout en sachant que ce serait très mauvais pour mon petit coeur fragile, de regarder le débat animé par la superbe Arlette Chabot, qui est à l'animation de débat ce que Vincent Lagaffe est à la classe innée. Entre Marine Le Pen faisant "gagnagna" face à un Bayrou tout rouge, DSK qui explique qu'après tout l'Europe on s'en fout un peu tant que le PS gagne les présidentielles de 2007, Marie-Georges Buffet qui pense que lundi sera le début de la nouvelle révolution prolétaire si le non l'emporte et de Villiers dont je ne veux même pas parler, nous avions un superbe échantillon -pour reprendre un terme cher aux instituts de sondage- de ce que notre scène politique compte de pire.
    S'il vous plait messieurs, dames, aller lire dans un coin bien chaud, au soleil. Prenez une bonne pile de bouquins et faites un peu de place pour une nouvelle génération. Arrêtez de penser que la politique est une carrière passée à votre propre service. Voilà comment on arrive à un point tellement écoeurant que lorsqu'un beau projet tel que la constitution est proposé on en arrive à un rejet...


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